Crash dans les Vosges

LA BRESSE

Des débris éparpillés sur 50 mètres de largeur et un amas broyé laissant deviner la queue d’un avion. Voilà ce qu’il reste du monomoteur « Robin » qui s’est crashé, ce vendredi après-midi, sur les pistes skiables du domaine du Brabant à La Bresse.

Il était aux environs de 17 h 40 lorsque ce petit avion de tourisme a heurté violemment le flanc de la montagne avant de rebondir et de s’immobiliser une trentaine de mètres plus loin. A son bord, se trouvait un couple originaire de la région parisienne : un homme de 26 ans, qui était aux commandes de l’engin, et une jeune femme de 25 ans. Tous les deux sont morts sur le coup.

Comment cet accident tragique a-t-il pu se produire ? Le pilote, titulaire du brevet depuis un an, a-t-il été gêné par la météo ? S’est-il égaré dans le Massif ? Pour l’heure, le mystère reste entier d’autant plus que ce type d’avion ne possède pas d’enregistreur de vol.
Analyses de l’appareil

Finalement, les seules certitudes concernent les conditions météorologiques au moment de l’accident ainsi que les raisons qui ont amené le couple à survoler ce secteur. D’après la substitut du procureur Amélie Louis, le couple avait décollé d’un aérodrome de la région parisienne sur les coups de 15 h 30 afin de rejoindre Colmar. A priori, ce périple alsacien se voulait festif. Selon nos informations, ils voulaient se rendre sur les célèbres marchés de Noël de la commune haut-rhinoise. Mais une fois arrivé au-dessus du Massif, le couple a dû composer avec un brouillard épais qui empêchait de voir à plus de 20 mètres. Bien entendu, il est encore trop tôt pour affirmer que c’est là la cause de l’accident. Et face aux nombreuses interrogations, d’importants moyens ont dû être déployés afin de recueillir tous les éléments pouvant apporter des réponses. « L’enquête est assurée par la communauté de brigades de Saulxures-sur-Moselotte, avec l’appui technique de la brigade de gendarmerie des transports aériens de Strasbourg et la cellule d’identification criminelle d’Epinal. Un hélicoptère de la gendarmerie de Colmar est également venu sur place afin d’effectuer des photos aériennes », explique le capitaine Gérard Arnould, adjoint au commandant de la compagnie d’Epinal-Remiremont. Un autre renfort de poids est venu épauler les militaires dans leur quête d’information : celui de trois experts du BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile). Venus tout droit du Bourget, ces trois spécialistes sont arrivés sur les lieux ce samedi après-midi afin de procéder aux constatations techniques de l’appareil. Il faudra désormais attendre quelques jours afin d’obtenir de potentielles réponses…