Hé oui, mon cher Wings,
Un bon choix de cadeau ce bouquin.
Drôle de personnage, notre papy Boyington.
Peu fréquentable, toujours dans les mauvais coups, mais intrépide et sans mauvais fond.
Un pilote exceptionnel qui chamboulait toutes les procédures militaires de l'époque.
C'était surtout ça qui a fait son succès, car des as il y en avait d'autres.
28 victoires homologuées, dont six en Chine chez les tigres volants du père Chenault. Encore un drôle de zèbre celui-là.
Sa combativité était viscérale et venait probablement du fait qu'il avait du sang Amérindien de la tribu des Sioux.
La France a découvert la guerre du pacifique avec la série TV qui portait son nom.
Mais l'histoire était très édulcorée et traitée dans un style bon enfant.
Le résultat était plus-tôt sympathique, mais non réaliste.
Voir des corsair décoller avec des semi-remorques et des lignes HT dans le fond lointain, c'était très cool.
Tout avait été tourné en Californie. Papy avait servi de conseillé militaire, et avait même joué le rôle d'un général dans un épisode.
En réalité, comme nos gars plus tard en Indochine, les pilotes du pacifique avait la trouille au ventre en permanence, pataugeaient dans la boue au sol et la sueur en vol.
Il fallait être plus givré qu'un tube pitot pour grimper dans ces engins de morts.
Contrairement à la série TV, à vella la Vella, il n'y avait pas d'infirmière ni d'alcool à profusion.
Juste des pauvres gars qui espéraient pouvoir survivre à un conflit qui n'en finissait pas.
L'histoire retiendra que malgré toutes ses victoires, sa belle médaille d'honneur du congrès, il travaillait comme gardien de parking avant de sortir ses mémoires.
Belle reconnaissance pour un Colonel et héro de guerre.
Repose en paix sur ton petit nuage, Papy. et garde un œil dans tes 6 heures.
Nos deux Papy, face à face, dans la série TV