Mademoiselle la DRH, Mesdames et Messieurs les jurés, je plaiderai non coupable pour mon client, injustement accusé de manquement grave à la sécurité aérienne.
En effet, depuis longtemps et à de multiples reprises, notre collègue avait signalé un important givrage à l'intérieur de son cockpit, probablement provoqué par un climatiseur défaillant.
Malgré de nombreuses réparations, la situation n'a jamais été favorablement traitée. La santé de mon client s'est d'ailleurs fortement dégradé.
Ce jour là, les instruments de bord étaient fortement givrés.
De ce fait, ne pouvant observer clairement son horizon artificiel, il fût victime d'une confusion entre le haut et le bas de l'instrument.
Phénomène bien connu des spécialistes et nommé perte d'orientation spatiale.
Cette méprise le poussa à passer son appareil sur le dos, et à remettre les gaz croyant qu'il volait déjà à l'envers pour une nouvelle tentative d'atterrissage. Vous trouverez ci-dessous une photographie, prise à ce moment là, par un mécanicien au sol.
L'enregistreur de vol croyant que l'appareil étant en phase finale d'atterrissage, a en réalité enregistré un taux de montée en incidence inverse de 1400 pieds/minute.
Mon client, n'est en réalité qu'une victime d'un manque d'entretien rigoureux sur les appareils de la compagnie.
Par conséquence, non seulement nous réclamons sa relax, sans aucun préjudice au niveau de sa carrière, mes des indemnités compensatoires pour ses frais médicaux.
Maître Ernesto Vladimir Ilitch Ramirez
Avocat du syndicat CGP