1957-71 : Le Réseau Aérien Interinsulaire Polynésien sous Flight Simulator – © Michel Lagneau 2010
On peut considérer que l’histoire de l’aviation commerciale dans l’océan Pacifique débuta avec la traversée en 1928 de l’Australien Charles Edward Kingsford Smith (1897-1935) sur le Fokker trimoteur « Southern Cross », spécialement aménagé à cet effet. Les Américains développèrent, dans les années 30, plusieurs lignes, un exemple avec celle démarrant de Californie vers les Philippines utilisant l’hydravion Glenn L. Martin M130 « China Clipper ». L’hydravion à long rayon d’action s’impose à l’époque face à l’immensité liquide (voir 1935 Pan American Airways : Etats Unis - Chine sous Flight Simulator).
Après le deuxième conflit mondial, il s’agissait de développer les liaisons locales en Polynésie française, les inconvénients étaient les suivants : une multitude d’îles sur de vastes étendues d’eau, une faible population rendant le potentiel de trafic proche de la non rentabilité. On utilisa dans un premier temps des PBY Consolidated Vultee Catalina américains ; si la capacité d’embarquement s’agissant des passagers était restreinte, ce solide appareil, ayant fait ses preuves durant le deuxième conflit mondial, avait l’avantage d’être amphibie.
Puis en 1958, le Réseau Aérien Interinsulaire (R.A.I.) appelé plus tard Air Polynésie, se porta acquéreur d’hydravions Short S 25 Mk7 Sandringham, un robuste quadrimoteur nord irlandais qui restera en service jusqu’en 1971.
Je vous conseille, pour en savoir plus sur l’histoire de l’aviation civile en Polynésie, de consulter le document : « Le Temps des Pionniers » à l’adresse suivante : www.seac.pf/Manureva/dossiers/Dossier_109.pdf ; notamment George Paureau, disparu en 2006, qui fut le premier Commandant de l’aérodrome de Tahiti (Faaa NTAA). Appareil conseillé : l’hydravion Short S 25 Mk 7 Sandringham « Bermuda », modélisé par Jens B. Kristensen (compatible FS9 (2004) & X), en livrée RAI, immatriculation authentique F-OBIP est téléchargeable chez FlightSim.com, fichier : sand_V20.zip ; des conseils de pilotage sont pareillement à votre disposition.
Méthode de positionnement sur l’eau de Jens B. Kristensen : Prenons comme exemple le point de départ Tahiti I (Faaa NTAA).
1/ Positionnez le Short S 25 sur une piste de l’aéroport où, malgré l’absence de train d’atterrissage, il se placera sans encombre.
2/ Passez sur la carte du simulateur, effectuez un agrandissement, et l’hydravion apparaîtra clairement à proximité du rivage ; cliquez gauche sur l’hydravion et déplacez le aux coordonnées suivantes : S 17 32 23 O 149 34 56.
3/ L’altitude indiquée à gauche est celle, aussi minime soit-elle, de la terre ferme ; il s’agit de l’amener à +0, niveau océanique.
4/ « That’s it », c’est fait, cliquez OK et vous revenez aux commandes du Short S 25 Mk 7 Sandringham.
GPS recommandé en complément de la navigation VOR/DME et ADF/NDB
Cette adaptation pour Flight Simulator découle d’une brochure publicitaire RAI – Air Polynésie valable du 1er novembre 1969 au 28 juin 1970, trouvée sur le site www.timetableimages.com de Björn Larsson et David Zekria. J’ai volontairement étoffé le parcours d’origine composé des escales suivantes : Tahiti – Moorea – Raiatea - Huahine – Bora Bora – Tikehau & Rangiroa ; afin d’apprécier le rayon d’action conséquent de l’hydravion Short S 25 Mk 7 Sandringham, grâce aux 8900 litres d’essence embarqués. Tahiti I (Faaa NTAA) – Zone de déjaugeage : S 17 32 23 O 149 34 56 /9mn
Moorea Island (Cible GPS : Temae NTTM – NDB : MO 377.5 kHz - Captation immédiate puisque destination située à moins de 75mn - Zone d’amerrissage & de déjaugeage : S 17 33 09 O 149 47 12) /87mn
Huahine I (Cible GPS : Fare NTTH – VOR/DME : HHN Haute altitude 112.70 MHz – Captation immédiate puisque destination située à moins de 190mn - Zone d’amerrissage & de déjaugeage : S 16 41 38 O 151 00 38) /25mn
Raiatea I (Cible GPS : Uturoa NTTR - NDB : MO 372.0 kHz - Captation immédiate puisque destination située à moins de 75mn - Zone d’amerrissage & de déjaugeage : S 16 43 45 O 151 26 21) /24mn
Bora Bora I (Cible GPS : Motu Mutu NTTB - NDB : BB 384.0 kHz - Captation immédiate puisque destination située à moins de 75mn - Zone d’amerrissage & de déjaugeage : S 16 26 57 O 151 45 00) /28mn
Maupiti (Cible GPS : Maupiti NTTP – ADF NDB : MA 316.0 kHz - Captation immédiate puisque destination située à moins de 75mn - Zone d’amerrissage & de déjaugeage : S 16 26 42 O 152 14 52) /244mn
Tikehau (Cible GPS : Tikehau NTGC - Zone d’amerrissage & de déjaugeage : S 15 06 55 O 148 14 00) /35mn
Rangiroa (Cible GPS : Rangiroa NTTG - VOR : RAN Haute altitude 112.30 MHz – Captation immédiate puisque destination située à moins de190mn - Zone d’amerrissage & de déjaugeage : S 14 57 36 O 147 39 45) /572mn
Nuku-Hiva (Cible GPS : Nuku-Hiva NTMD – ADF NDB : NH 353.0 kHz - Distance minimale de captation entre 75 & 55mn - Zone d’amerrissage & de déjaugeage : S 08 54 56 O 140 06 06) /90mn
Hiva Oa I (Cible GPS : Atuona NTMN – ADF NDB : AN 294.0 kHz - Distance minimale de captation entre 75 & 55mn - Zone d’amerrissage & de déjaugeage : S 09 48 43 O 139 02 06) /510mn
Hao I (Cible GPS : Hao NTTO – VOR/DME : HAO Haute altitude 113.80 MHz – Distance minimale de captation entre 200 & 190mn - Zone d’amerrissage & de déjaugeage : S 18 06 06 O 140 54 58) /256mn
Mururora (Cible GPS : Mururora NTTX – VOR/DME : MRA Haute altitude 115.30 MHz – Distance minimale de captation entre 200 & 190mn - Zone d’amerrissage & de déjaugeage : S 21 49 05 O 138 47 53) /600mn
Tubuai (Cible GPS : Tubuai NTAT - NDB : TB 347.0 kHz - Distance minimale de captation entre 75 & 55mn - Zone d’amerrissage & de déjaugeage : S 23 20 34 O 149 29 03) /116mn
Rurutu (Cible GPS : Rurutu NTAR - NDB : RT 282.5 kHz - Distance minimale de captation entre 75 & 55mn - Zone d’amerrissage & de déjaugeage : S 22 26 57 O 151 20 24) /309mn/
Tahiti I (Faaa NTAA - VOR : TAF Haute altitude 112.90 MHz – Distance minimale de captation entre 200 & 190mn - Zone d’amerrissage : S 17 32 23 O 149 34 56)
Le concept du paquebot volant (flying boat) disparut progressivement dans les années 1950. Daniel Costelle en 1977, dans son « Histoire de l’Aviation » (DVD TF1 Vidéo) les évoque à l’aide de documents d’époque et finit par demander à Jean Dabry (1901-1990) compagnon de Jean Mermoz en 1930 pour la traversée de l’Atlantique sud sur hydravion Latécoère 28-3, son avis sur l’abandon de ces géants. Dabry répond :
La suite de l’histoire a prouvé que l’hydravion était un mauvais bateau et un mauvais avion.
Monsieur de La Palisse en aurait dit autant ; j’ajoute que la propulsion à réaction a su faire fi des étendues liquides recouvrant la majorité de la planète, générant un rayon d’action tel que la formule hydravion ne servait plus à rien.